Questions
pour un champion (de France)
Q1 :
Joueur discret, tu n’es pas un nouveau venu dans le microcosme scrabblesque,
affichant même de nombreuses années de pratique. Peux-tu, Alexis, nous
rappeler ton parcours jusqu’alors ?
Alexis :
Mes parents scrabblaient à Reims. J’ai dû commencer à être assidu vers 10
ans. Une progression régulière m’amène en SN1 en 2000-2001, année ou je
gagne la phase 3 et les Interclubs en Excellence. J’emménage vers Rouen en
2004 et voilà !
Q2 :
Pratiquer le scrabble ne rime pas forcément pour toi avec compétition.
Explique-nous pourquoi tu te fais si rare dans les tournois nationaux.
Alexis :
Plusieurs facteurs : je manque de vacances « choisies » pour
les festivals. En outre, je déteste conduire (phobie des chauffards), alors
hormis des TH locaux ou des simultanés …
Q3 :
Tu éclates au grand jour avec ce titre de champion de France. As-tu préparé
ce rendez-vous de manière particulière et quelles étaient tes ambitions ?
Alexis :
Primo, battre mon record (50ème environ), deuzio, pour être à
Tours, finir dans le top 20. J’ai travaillé les 2 semaines avant : tous
les monômes à 1 point de 7 et 8 lettres + monôme/binôme 7 et 8 + finales
classiques (avec macro Excel) type -ier, -ière, -erie, etc.
Q4 :
Dès le premier jour, tu as su te placer en embuscade en ne perdant que 4 points
sur les deux premières manches. Etait-ce pour toi la position idéale ?
Alexis :
N’ayant pas Antonin devant, tout était permis ! Mais le top 20 demeurait
ma priorité.
Q5 :
Le dimanche a confirmé ta grande forme et t’a placé en tête, ex æquo avec
Emmanuel Rivalan, à l’entame de l’ultime partie. Dans quel état d’esprit
as-tu abordé cette manche finale ?
Alexis :
Week-end réussi, quoi qu’il arrive, rien à perdre. Manu est plus fort et
plus zen : rester dans le top 10 et ni zéro, ni scrabble, toujours, et qui
sait …
Q6 :
Le championnat a connu un suspense époustouflant jusqu’aux derniers coups,
avec un revirement de situation extraordinaire. Comment as-tu vécu cette fin de
partie ?
Alexis :
Tout allait bien. J’ai les yeux en bas à gauche. Je prépare « gaulat-es »
et pour une obscure raison, j’esquive mes notes sur ledit coup : -9. Je
forme « potale » de suite : +8 sur « éland ». Pas
sûr, sûr, je le tente, n’étant plus à ça près. J’ignorai que « fuero »
(-2) avait été si manqué.
Q7 :
Tout au long du week-end, les Rouennais ont affiché leur force collective, en
plaçant plusieurs joueurs aux avant-postes. Comment te sens-tu au sein de ce
groupe et penses-tu que cela ait pu jouer dans l’obtention de ce titre ?
Alexis :
Je m’y sens OK. Les joueurs allient talent et humilité. Néanmoins, je pense
(à tort peut-être) que ce n’est pas un facteur essentiel, le travail et la
concentration étant individuels.
Q8 :
Le lendemain, tu repartais au combat avec le championnat en blitz. Dans quel état
d’esprit l’as-tu disputé, après la consécration de la veille?
Alexis :
J’étais désinvolte le matin, d’où ma « perf ». Visant le top
30, je me suis remotivé pour y parvenir, finissant ex-aequo (25ème)
avec Guillaume Lecut, mon partenaire de paire !
Q9 :
Champion de France 2006, sélectionné en équipe nationale pour les prochains
championnats mondiaux, ton statut vient subitement de changer. Quels objectifs
te fixes-tu pour les prochains mois ?
Alexis :
Ca ne change rien. J’ai obtenu ma qualif, youpi. Je vise le top 40 voire 30,
en travaillant ni plus ni moins qu’avant (bon, peut-être un peu plus
exceptionnellement).
Q10 :
Pour finir, un petit mot sur Géraldine qui t’accompagne et te soutient lors
des grandes compétitions ?
Alexis :
Je ne la pousse jamais, ni à m’accompagner, ni à jouer. Sa présence sur le
site m’a assurément été bénéfique. J’évite juste de la regarder
pendant les parties, pour rester concentré !
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